Vendredi 12 avril, le comédien et intellectuel Dominique Delpirou, très actif au sein de l’association “Walter Benjamin sans frontières” qui organise l’événement, viendra parler de la Retirada et de l’Exil de María Zambrano.
Cette dernière (1904-1991), philosophe et essayiste espagnole, disciple de José Ortega y Gasset, fille de Blas José Zambrano grand ami d’Antonio Machado, fervente républicaine, vécut en exil durant 46 ans. Prix Princesse des Asturies en 1981 et Prix Cervantès en 1988, María Zambrano fut finalement honorée dans son pays natal pour son oeuvre.
Vendredi 12 avril à 18 h 15 au 1er étage du Restaurant Les 9 caves, 56 avenue Général de Gaulle, Banyuls-sur-Mer.
Entrée libre et gratuite. Contact : 06 31 69 09 32 – Association Walter Benjamin sans frontières (Banyuls/Port-Bou)
Résumé de l’article de Rose Duroux – Le long exil de la philosophe espagnole Maria Zambrano (1939-1984)
L’exode de 1939 n’a jamais quitté la philosophe espagnole María Zambrano qui a défendu jusqu’au bout les valeurs de la République. Une fois convaincue de l’irréversibilité de l’expatriation, elle entre en exil profond ; rien n’y fera, même le retour au bout de quatre décennies dans une Espagne démocratique. Le sentiment de déracinement d’une patrie matérielle, d’abandon total, de « déprise », conduit le sujet à une patrie spirituelle. Zambrano a su traduire ce mouvement ascendant – de la « privation » à la « révélation » – sur le mode à la fois philosophique et poétique, aussi bien dans ses essais que dans son unique pièce de théâtre, La tombe d’Antigone, saisissante métaphore de la guerre fratricide et de l’exil. Les inflexions de la trajectoire intellectuelle s’articulent sur les avatars de la vie, aussi son œuvre apparaît-elle comme une « confession ».
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