Compte rendu de la rencontre à l’invitation de l’ambassadeur d’Espagne, Señor Don José Manuel ALBARES à la Résidence de l’ambassadeur d’Espagne à Paris le 24 juin 2021
Le secrétaire d’Etat de la Mémoire Démocratique Señor Don Fernando MARTINEZ LOPEZ (qui avait participé à notre journée hommage du 21 février 2021) a excusé et remplacé la Vice Présidente Señora Doña Carmen CALVO qui a du se substituer à Señor Don Pedro Sanchez retenu en commission européenne.
1/ Le secrétaire d’Etat a fait un rappel des différentes actions menées dans le cadre de la Mémoire Démocratique :
- L’exhumation des victimes du franquisme,
- Le déplacement de la dépouille de Franco du Valle de los Caídos au cimetière de Mingorrubio,
- La recherche de disparus,
- La récupération de la mémoire des victimes de la guerre d’Espagne et des années de dictature,
- L’interdiction d’exalter des symboles du franquisme et de la dictature,
- L’enlèvement de plaques portant des noms de militaires franquistes,
- Le travail de collaboration avec les structures administratives pour aider et soutenir les familles dans leurs recherches,
- La demande d’aide d’experts (universitaires…) pour la recherche historique.
- La participation du gouvernement dans des actes cérémoniels de mémoire. Présence du chef du gouvernement espagnol au cimetière de Montauban et de Collioure pour se recueillir devant les tombes de Manuel Azaña et de Antonio Machado en 2019 et demande de pardon aux républicains espagnols et discours à la stèle du camp d’Argeles, recueillement au cimetière des espagnols à Argeles sur Mer,
- L’aide financière apportée dans certains projets.
- Visite de Pedro Sanchez et Emmanuel Macron en 2021 à Montauban.
- Restitutions des biens spoliés aux républicains espagnols.
Rappel : la 1ère réforme de Zapatero de la mémoire historique n’avait pas force de loi.
Depuis cette année plusieurs « reales decretos » ont été votés qui imposent l’application et le respect des lois.
2/ Les objectifs futurs :
- La loi dans son article 1 : L’Etat est en capacité de faire condamnation sans qu’il y ait pour autant un rendu de justice. En particulier seront visés les « golpistes » de 1936 et leurs actes aussi bien pendant le coup d’état que pendant les années de franquisme,
- Imposer dans les programmes scolaires et universitaires d’histoire l’étude du XXème siècle pour que la future génération étudie la guerre d’Espagne et les années de dictature,
- Développer des projets autour de la jeunesse,
- Développer le travail avec les associations mémorielles aussi bien en Espagne qu’à l’étranger,
- Classer les tombes de Manuel Azaña et Antonio Machado patrimoine national. « Lugar de memoria histórica »
- 8 mai « día de recuerdo y homenaje a las víctimas del exilio como consecuencia de la guerra civil y la dictadura » L’exil économique des années 60 est reconnu comme celui d’une population qui fuit la misère et la peur du franquisme,
- Défendre et mettre au grand jour et en valeur l’oeuvre, le courage et l’engagement des espagnols en exil,
- L’ouverture de toutes les fosses y compris dans le « Valle del los Caidos » ,
- Annuler les condamnations prononcées sous le régime de Franco à l’encontre des républicains espagnols.
A chaque question posée le secrétaire d’Etat est revenu sur les différents points de la réforme telle qu‘elle était et de ce qui va être voté dans 15 jours.
Il apparait comme très important pour l’actuel gouvernement espagnol de réhabiliter les républicains espagnols qui ont été considérés comme des criminels et qui ont été diabolisés par le régime franquiste et après. Que justice leur soit rendue.
La rencontre a été très chaleureuse. Le secrétaire d’Etat du gouvernement comme l’ambassadeur à Paris ont répondu aux questions posées en offrant toujours des perspectives positives qui nous laissent penser qu’un vrai changement est en train de s’opérer.
Jacqueline Payrot, Présidente de FFREEE
Joëlle Santa-Garcia, Présidente de l’Association Antonio Machado de Collioure
Emita Diaz de Begar, Vice-Présidente de FFREEE